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Génial, aujourd’hui c’est le “cheat meal” ! Qui n’a pas attendu ce moment avec impatience?

Ce fameux “cheat day”, une expression qui revient en permanence sur nos réseaux sociaux comme dans notre vie quotidienne, me pose toutefois un certain nombre de questions.

Je vais donc tenter de vous donner en premier mon point de vue en tentant d’expliquer son utilité, le moment à privilégier pour l’utiliser, ses points positifs mais également ses effets dévastateurs sur la santé et la ligne en cas de recours abusif ou de mauvaise utilisation.

 

1)Cheat Day ou cheat meal…sans abus !

 Cheat day signifie en français : « Jour de triche »

Le Cheat Day est donc un jour de la semaine où l’on va se lâcher sur la nourriture, faire un breack avec la diète, la journée plaisir en quelque sorte.

Rien qu’à cette définition, une gêne apparaît…Cheat meal serait concentré sur UN repas triché,cheat day UN JOUR entier de grand n’importe quoi ,contraire au principe qu’implique le body qui repose sur une bonne hygiène de vie et surtout, néfaste pour la santé.

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2)Les faits…pas forcément en adéquation avec des actes appropriés

LES FAITS:

 Maintenir une diète axée sur le cétogène, ou moins dure avec une nette diminution des hydrates de carbone, force l’organisme à s’adapter par paliers. On connait un moment difficile, puis la volonté plie sur le corps et le corps est moins en demande sur les effets de faims, d’envies sucrées. Cette diète au cours du temps ralentit les fonctions du métabolisme qui se met peu à peu en mode ralenti. Nous connaissons tous pendant notre prépa les phénomènes de froid, de fatigue, d ‘irritabilité, de muscles qui s’aplatissent en perdant le galbe et la vascularité…Il est temps de relancer et d’éviter le réel catabolisme musculaire.

LES ACTES APPROPRIÉS :

Cette relance utile est planifiée et non pas prise n’importe quand ni n’importe comment. Le cheat meal bien réalisé a ici sa véritable utilité.

Il faut donc de temps en temps créer l’illusion de n’être pas au régime et lui donner une somme plus importante de calories ayant pour effet de restimuler le métabolisme sans pour autant nous faire prendre du gras …

 

3)Mise en pratique

En théorie, il faut planifier un jour de la semaine pour ce cheat day (si les repas sont étalés dans la journée) ou ce cheat meal si ce n’est qu’un repas triché.

Après quelques recherches, j’ai vu que c’est Tim Ferris dans son ouvrage qui met en place cette théorie du raps triché :  il parle de ce qui est pour moi un excès après des semaines de diètes de 6000 cal la journée! C’est ce que je déplore quand je vois des amis compétiteurs qui mettent à mal leur pancréas suite l’ingestion d’apports de sucres rapides à outrance. Je voudrais y apporter de la modération et du bon sens grâce à des preuves médicales un peu plus loin.

Ce gros apport en calories :
a) activera le métabolisme et il sera stimulé

b) repassera en mode brûleur de graisses

c) donnera un regain de motivation

d) offrira des facilités à construire du muscle dans la semaine qui va suivre.

Mais il y a un mais!!

Le cheat meal fonctionne plutôt bien, je le pratique comme tout compétiteur ,il s’est toujours avéré payant : muscle plein, peau fine ,veines apparentes, énergie et congestion “de la 4 eme dimension “ à l’entrainement.

 

Par contre, il ne faut pas oublier certains aspects :

  • C’est un jour par semaine ou quinzaine selon les objectifs, pas deux, voire même un jour sur 10,inutile de programmer systématiquement !!!Si vous n’êtes pas “en bas “, il est inutile de vouloir remonter!!
  • Le cheat fonctionne que si l’on suit correctement le régime.

PLAISIR et UTILITE NE SONT PAS À CONFONDRE!!!

  • Je vous conseille de plutôt de faire le cheat meal l’après-midi afin d’éviter l’inconfort digestif et de mal stocker.
  • On se calme: on n’est pas obligé de faire une journée de triche complète, un repas suffit (mois c’est samedi midi en général)
  • Je vous conseille une petite séance de musculation intense type full body dans la journée pour réactiver par l’effort le métabolisme endormi

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4)Un cheat réussi

Déjà, on ne se jette pas sur le premier fast-food venu

Essayez d ‘aller dans un bon restaurant qui propose de vrais produits frais où faites-vous un repas avec de vrais aliments à la maison, pas forcément la sempiternelle pizza industrielle grasse et insipide.

Bref,un cheat oui mais modéré avec une  majorité d’aliments sains et une minorité de d’aliments” sucrés et en quantité limitée  afin d’éviter une montée du pic d’insuline trop rapide provoquant d’importants dégâts sur le foie et le pancréas.

ENTRAINEMENT POUR DECLENCHER L’HYPERTROPHIE MUSCULAIRE MYOFIBRILLAIRE

Pour développer la taille de vos fibres musculaires et donc votre force, vous devez vous entraîner dans une gamme de 3 à 8 répétitions, avec des périodes de 2 à 4 minutes de repos.

Si vous souhaitez atteindre une hypertrophie musculaire myofibrillaire, vous devez soulever du lourd. Plus le poids que vous soulevez est lourd et plus de fibres musculaires sont recrutées, endommagées et donc renforcées.

5)Comment le sucre mine la santé

L’ingestion de sucre rapides types biscuits ,chocolats etc ou des aliments qui en contiennent provoque une hyperglycémie (montée brutale du taux de glucose sanguin). Notre pancréas réagit en secrétant de l’insuline. Une hypoglycémie réactionnelle s’ensuit. Évident ou insidieux, le besoin de consommer à nouveau du sucre se fait sentir : vite, on boit ou on grignote sucré. Notre organisme est alors entré dans un cercle vicieux qui peut aller jusqu’au diabète, d’autant qu’un mode alimentaire sucré comprend toujours, à côté du sucre rapide, des céréales raffinées (riz blanc, pain blanc, biscottes) et des aliments à index glycémique élevé (les mêmes, plus la pomme de terre frite, en chips, au four ou en purée). L’excès de sucre entraîne une dépendance, et le sucre a été, avec raison, comparé à une drogue.

  1. a) Vieillissement accéléré, baisse immunitaire

Privés de leurs vitamines et minéraux d’origine par le raffinage, ces sucres appauvrissent nos réserves en magnésium, calcium, ou chrome – un élément qui contribue, justement, à protéger du diabète.

Ils favorisent les aigreurs d’estomac et les fermentations intestinales qui perturbent la flore bactérienne. Ce faisant, et toujours dans l’intestin, les sucres rapides favorisent la constipation, diverses affections du colon, ou encore aggravent les mycoses (champignons), notamment le Candida albicans, cause de fatigues chroniques. Lorsqu’on sait qu’une bonne partie de notre immunité dépend de l’équilibre de cette flore ; que le sucre tend à nous carencer en cuivre, un oligoélément anti-infectieux ; et que, parallèlement, plus on absorbe de sucres, moins nos globules blancs réussissent à neutraliser les microbes, on comprend le danger des sucres raffinés sur notre santé.

De plus, plusieurs études ont fait le lien avec les maladies cardio-vasculaires (Nasa Research Center) : Il peut favoriser des pathologies oculaires comme la cataracte et, par un phénomène que les scientifiques nomment glycation (liaisons anormales entre sucres et protéines), le vieillissement prématuré de tous les tissus de l’organisme. Des chercheurs y voient aussi un agent favorisant plusieurs cancers : du pancréas, de l’estomac, du côlon, de l’endomètre (Centre international du cancer de Lyon, École de Harvard) :  les bactéries, les champignons intestinaux et les cellules cancéreuses prospèrent grâce au sucre.

 b) D’où vient l’envie de sucre ?

  • Du souvenir de saveurs sucrées primales : liquide amniotique et lait maternel
  • Du souvenir des délicieux desserts de fête de notre enfance
  • D’un conditionnement parental : un bonbon si on est gentil !
  • D’un conditionnement publicitaire : une barre X, et ça repart.
  • D’un déficit en vitamines B (nécessaires entre autres à l’équilibre nerveux)
  • De l’usage exagéré du café, du thé ou du tabac : l’hormone stimulée par ces « dopants » (adrénaline) est suivie d’une baisse d’énergie… qui peut amener à manger sucré
  • De champignons intestinaux qui réclament du sucre ou des farineux
  • D’une baisse de moral favorisée par le déficit « messager » cérébral : la sérotonine
  • D’un besoin de se rassurer, suite à un stress, à la solitude, à la dépendance affective, avec un aliment qui rappelle inconsciemment… le giron maternel(moi le premier, dès que je suis énervé j’ai faim, ce qui n’arrange pas les choses)

 

Pour conclure, le cheat meal doit être calculé et placé de manière cohérente pour une véritable relance métabolique et non pas “pour se faire uniquement plaisir”. Les lésions sur le foie après un exces de cheat meal aux glaces ou biscuits ou pizzas que sais-je ont été prouvés ,l’insuline est destructrice quand elle est déréglée.
L’apport exogène d’insuline est un fait connu, hélas très répandu et dangereux dans notre milieu, permettant cette fois des cheat monumentaux (voir ceux de Coleman à l’époque). Là ils sont de nécessité vitale…mais cela est encore un autre sujet ..

 

Merci à vous tous pour vos encouragements !

Bon cheat quand même, moi je ne m’en prive pas en tout cas!

 

Auteur

Ludo Gavira, Coach sportif, Formateur au creps de Montpellier et juge national IFBB